Me divertir semblait une bonne alternative à mon ennui infini depuis que cet imbécile était hors de mon champ de vision. Enfin, du moins, pour l'instant. Disons que je me connais et que je suis susceptible de replonger et de retomber inlassablement dans ses bras. Il faut dire que je ne pourrais certainement pas l'oublier en un jour. Il me faudra certainement du temps pour m'adapter. En attendant, me ridiculiser avec une bonne dose d'alcool dans le sang m'aidera certainement. Si en plus ce presqu'inconnu pouvait venir, ce serait vraiment une soirée parfaite. Il me faut juste quelque chose à me mettre. Seulement, je suis ultra difficile en ce qui concerne les vêtements. D'ailleurs, j'ai un peu la manie d'acheter sans réfléchir puis de ne plus aimer le lendemain. C'est assez embêtant, surtout quand le salaire ne suit pas vraiment. En ouvrant ma garde robe, je constate que non seulement elle est pleine à craquer mais qu'en plus rien ne plait suffisamment. Je refuse d'aller chez le couturière aujourd'hui. Avec ce foutu thème, elle est débordée, ou presque. Je râle et referme violemment la porte de mon armoire. Puis je m'assied sur mon lit, me regardant dans le miroir accrocher à cette même garde-robe. Après tout, soyons fou, j'y vais en jeans basket. En sortant de la maison familiale, je sens qu'il fait plutôt frisquet et décide donc de rentrer pour enfiler un gilet. La musique résonne encore plein pot dans les rues. Pour une fois, ça ne me dérange pas, j'aime assez cette époque en réalité. En entrant dans le pub, je constate qu'il n'y a pas encore beaucoup de monde. Je m'installe au bar et commande une bière. Je décide de ne pas mettre de suite mon nom dans l'urne, préférant attendre d'avoir un coup dans le nez pour que l'exercice soit plus drôle.