Comment es-tu arrivé à Folk ? Et surtout, pourquoi y restes-tu ? ✄ J’y suis arrivé avec mon frère, nous y sommes de puis maintenant quatre ans. On y ai venu après que j'ai été chassée de la maison de mon père pour avoir fait n’importe quoi de ma vie, ce que je ne comprend toujours pas aujourd'hui, mais bon c'est la vie. J’y reste parce que j’y ai trouvée ma place et surtout j’y suis avec mon frère chéri et je n'ai absolument pas envie de quitter cette ville que j'aime.

Faire la fête, ça te parle ? Et en plus de ça, toute l'année !, qu'est-ce que cela t'inspires ? ✄Ah ben de la joie et de la bonne humeur bien sur, vue que j’ai toujours été une grande fêtarde, c’est d’ailleurs pour cela que mon père m’a virée de chez lui. J’aime faire la fête, c’est une de mes raisons de vivre et cela personne ne pourra jamais me l'enlevée. J'ai maintenant un tas d'amis fêtards et du coup je vie au rythme des fêtes de la ville.

De quel époque es-tu le plus fervent adepte, au niveau musical bien sur !? ✄ J'adore la musique d’aujourd’hui, car la musique d’hier je la trouve ringarde tout simplement et je trouve que ce n'est pas de bonne musique pour y danser dessus. J’aime la musique dance,trance, house, musique qui font s’enflammer les foules avec ses rythmes de fous. La musique d'aujourd'hui restera ma musique de prédilection.

Dévoile-toi ! Déballe-nous quelques croustillants adjectifs à ton égard ! ✄ Je me décrirais comme une personne souriante, charmeuse, franche et directe, un peu trop curieuse et un brin manipulatrice, bref j'ai un caractère plutôt bien trempée et je n'ai pas peur de dire les quatre vérités aux gens que je côtoies.

02/06/1988, Dublin, Irlande.
Le jour de ma naissance. Mes parents m'attendaient avec impatience depuis plusieurs mois maintenant. J'étais leur premier enfant, alors imaginez leur joie quand ils apprirent qu'une petite fille allait venir au monde. Mon père aurait préféré un garçon, mais il n'en était pas pour autant déçu, surtout que, à peine une année plus tard, mon frère pointait le bout de son nez. Bref, l'accouchement se déroula sans encombre, j'étais en très bonne santé et ma mère aussi. Nous ne restâmes à la clinique que trois jours.

05/06/1988. Dublin, Irlande.
Enfin arrivée à la maison. Mes parents s'étaient démenés pour m'offrir une magnifique chambre d'enfant. Avec une multitude de peluches et plein de jouets. Bref, j'avais vraiment tout pour être heureuse, mes parents m'aimaient plus que tout et je ne manquais de rien, que ce soit au niveau sentimental ou au niveau matériel. Une vie parfaite m'attendait.

Hiver 1991. Dublin, Irlande.
J'imagine déjà ce que vous vous dîtes, vous devez sûrement vous dire que mon histoire semble être très banale et sans grand intérêt, qu'il n'y a aucune raison pour que vous perdiez votre temps à la lire, mais j'ai le regret de vous dire que mon histoire est tout sauf banale. J'aurais, bien évidemment, préféré qu'elle le soit, mais si vous raffolez des détails croustillants, vous n'allez pas être déçus. Je ne vous jette pas la pierre - loin de là - c'est dans notre nature, nous prenons un malin plaisir à prendre connaissance des malheurs d'autrui. Je pense que cela doit nous rassurer, on se dit sûrement qu'il y a pire que nous, que notre vie n'est pas si mal que cela. C'est donc au cours d'un évènement qui s'est produit pendant l'hiver que ma vie a changé à jamais. C'était les vacances de Noël, je me promenais avec ma mère et mon frère dans les rues de Dublin. J'étais en admiration face aux devantures des magasins toutes plus belles que les autres. Je n'avais que trois ans et un rien m'émerveillait. Ma mère me tenait la main tout en me parlant. Mais alors que nous tournions au coin d'une rue, un individu a bousculé ma mère et lui a volé son sac. Bon, jusque là rien de bien grave. Ma mère a donc été porté plainte pour vol et nous sommes rentrées chez nous. Mon père travaillait de nuit et de ce fait nous passions nos soirées tous les trois. Ce soir-là, nous regardions tranquillement un film de Noël, ma mère nous avait préparé ses cookies qui étaient vraiment délicieux. L'heure du coucher arriva et comme à chaque fois que nous étions seuls, ma mère nous autorisait à dormir avec elle. Un bruit sourd réveilla mon frère et moi, ma mère nous ordonna de nous cacher sous le lit et sortit sans faire de bruit. Voyant qu'elle ne revenait pas, nous sommes sortie de la chambre, alors que nous descendions les premiers escaliers, un bruit me stoppa et je fit signe a mon frère de ne plus bouger, mettant un doigt dur ma bouche pour lui dire de ne pas parler. Je regardais au travers des rampes de l'escalier et ce que je vis restera à jamais marqué dans ma mémoire. Après avoir vu ma mère se faire assassiner par un inconnu, je me précipitais dans la chambre, tirant mon frère par le bras pour ne pas qu'il regarde cette horreur et nous allâmes nous cacher sous le lit. Nous sommes restés là jusqu'à l'arrivée de mon père, le lendemain matin, ayant finit par nous endormir l'un contre l'autre.

Année 2003. Dublin, Irlande.
Je peux vous dire que ça n'a pas été facile après cela. Mon père ne s'en est jamais remis. Il n'arrivait même plus à me regarder, d'après lui, je ressemblais trop à ma mère. Quant à moi, je faisais toutes les nuits le même cauchemar, celui où je voyais ma mère se faire assassiner, mon frère trop petit à ce moment là ne ce souvenait même plus de sa mère. Quelques mois après son meurtre, la police a arrêté le coupable. Il s'agissait de celui qui lui avait volé son sac le jour même, il était venu pour nous voler, mais alors que ma mère le menaçait d'appeler la police, il l'a sauvagement battue. Savoir que cette pourriture finirait ses jours en prison me soulageait, mais cela ne m'a pas rendu ma mère. Bref, plus les années passaient et plus j'étais paumée, malgré que mon frère était toujours là pour me remonter le moral, il était devenu le grand frère et moi sa petiote sœur craintive qu'il surprotégeait. Mon père, qui était un très grand médecin, voulait que fasse de longues études, mais je n'étais pas de cet avis. Je ne suis pas faite pour les études, c'est comme ça. Alors que mon très cher père pensait que je me rendais chaque jour en cours, je sortais avec mes amis. En fait, je sortais la nuit et la journée je dormais. Ce fut à cette période que je commençais à m'intéresser aux garçons. Un, en particulier. C'était le frère de ma meilleure amie et je n'osais pas lui dire qu'il me plaisait.


Été 2004. Dublin, Irlande.
J'avais seize ans et je sortais avec Nolan - le frère de ma meilleure amie - depuis six mois. Un soir, lors d'une petite fête - après avoir un peu trop bu - je l'avais ouvertement dragué. J'étais très amoureuse de lui et il voulait aller plus loin dans notre relation - si vous voyez ce que je veux dire - mais je n'avais encore jamais couché avec un garçon, alors je voulais attendre le bon moment. En cette nuit de Juillet, j'étais prête, je voulais que Nolan soit le premier. Nous avons donc couché ensemble et c'eut été fabuleux. Mais le lendemain, quand j'ai ouvert les yeux, Nolan avait disparu. Le soir même, je l'ai vu embrasser une autre fille dans un bar. Je me sentais trahie et vraiment stupide. J'en voulais à la terre entière. J'en voulais à mon père de me rejeter et j'en voulais à Nolan de m'avoir utilisée, mais également à mon frère de n'avoir pas été là à ce moment précis pour l'en empêcher. C'est ainsi que débuta ma descente aux enfers. Je ne faisais que sortir, boire, me droguer et coucher avec n'importe qui.

Été 2008. Dublin, Irlande.
Je continuais ainsi durant des années, jusqu'au jour où mon père a découvert le pot aux roses, mon frère lui ayant dit que je tournait vraiment très mal. Il m'a alors jetée dehors, m'insultant de tous les noms et me disant que j'étais une bonne à rien. Alors pour gagner un peu d'argent, je me produisais dans des petits bars miteux. Mais je voulais changer de vie, je voulais quitter ce pays pourri où je n'arrivais pas à trouver mon bonheur. Mon frère c'est excusé au près de moi et il m'a proposé de ne pas quitter l'Irlande, mais de recommencer une nouvelle vie plus seine à Folk.

Hiver 2008. Folk, Irlande.
Voilà ! Je viens d'arriver à Folk avec mon frère. J'aimerais bien devenir peintre et dessinatrice, car j'adore de puis toujours les deux, j'ai d'ailleurs un certain talent dans ses domaines et pour mon père l'art n'a jamais été un véritable métier mais je veux enfin devenir quelqu'un et que mon talent soit reconnu, surtout que mon frère croit en moi et que j'ai envie qu'il soit fier. J'ai donc décidé de m'inscrire à l'université qui se situe à quelques kilomètres de Folk et ainsi je peux continuer de vivre avec mon frère à Folk, tout en faisant l'université. J'ai finis maintenant mes études et mon frère et moi vivons ensemble de puis maintenant quatre ans à Folk. Voilà, j'ai enfin trouvé ma place et peut importe ce que pense mon père, je ferais ce qu'il me plait et de plus à part les petits chèques qu'ils nous envois et les quelques coups de fils, je ne le voit plus. Malgré tout, je continu à faire la fête, mais plus sobrement je dirais vu que je ne me drogue plus.